jeudi 11 novembre 2010

Grenoble



Arrêt sur hypocrisie.
Hagards sans abri.
Jetés sur les routes.
Parqués dans des camps.
Décimés par la faim, la maladie.
Lynchés par la haine.
Agonies des trains fantômes brûlant la nuit.
Civilisations déchues.
Mouroirs sous miradors.
Toute honte bue, les élites à l’abri de courtoises somnolences et d’aphrodisiaques stérilités, chantent les folies complices des possédants.
La misère pullule comme la neige s’accumule aux flancs des aveugles sous digues illusoires.
Les moribonds s’agrippent aux cours, aux changes, aux taux, aux voiles ensorcelants des lupanars.
Les médias implosent, les pouvoirs s’extasient.
Cris béants, ventres ouverts, il n’y a plus que des tas d’immondices de certitudes.