dimanche 22 août 2010

Arles




Sur une note de silence
une zébrure
le souffle du mystère
un éclat
déjà disparu

samedi 21 août 2010

Arles




Sur les pas
de la lumière
le chant
de l'éphémère

Arles





La fraicheur

du bonheur

dimanche 8 août 2010

Lyon





Le suspens tomba. De la fenêtre grande ouverte sortit un cri, resté anonyme lors des diverses reconstitutions. Mi animal mi humain. Selon les témoignages discordants, comme il est d'usage. Afin de complexifier les travaux des spécialistes et d'éviter les préjugés du vulgaire, qui désigne le coupable selon les méandres d'un raisonnement logico-déductif, un appel à témoins fut lancé. Un indice fut retrouvé au sol, passablement abîmé. Mais la diligence des secours et le savoir faire des praticiens fut à la hauteur de l'enjeu. Quelques mois plus tard on le retrouva parfaitement reconstitué au musée des polars.

samedi 7 août 2010

Metz



Glisser un léger sursaut,

un geste de recul et regarder,

en laissant au temps le temps.

Metz





Elle a trouvé cet auteur sublime mais ne l'avait pas lu. Les critiques l'avaient trouvé sublime, elle le trouvait sublime. Ils avaient louangé son écriture, ses thèmes de prédilection, la perversité de ses textes, ils annoncent une chose et en disent une autre, amoraux en somme, cela se doit, pour ne pas singer le conformisme totalitaire qui malaxe les esprits et les réduit en petits pots pour enfants en bas âge, bourrés de vitamines et de faux semblants. Elle le lira peut-être, on ne sait jamais, s'il lui tombe sous la main dans un moment de désoeuvrement, dans la perspective d'orner sa conversation lors d'un vernissage. Elle pourra au passage inventer quelques textes d'éditions rares, tout juste dénichés, par pur hasard. Oui, elle était sous le charme d'une écriture si rare, si essentielle, comment le dire, oui il faut le reconnaître, qui demande un réel effort au lecteur. Mais quelle récompense cette plongée en apothéose dans le décloisonnement spectral. Elle poussa un soupir, beaucoup d'efforts. Elle concentra toute son attention sur la personne qui marchait devant elle. Elle ne la connaissait pas ou si, peut-être l'avait-elle déjà croisée, dans une autre salle, entre deux étages, de biais, elle avait bien fait de venir ici, l'espace ouvre des perspectives. Dans son manteau rouge, elle ne passait pas inaperçue.
Début de roman.

jeudi 5 août 2010

Strasbourg




Derrière une vitre.
Je n'aime pas souffrir. Qui aimerait d'ailleurs?
Personne ne dilapide son capital bonheur en le jouant chaque jour. Risque inutile. Il y a trop d'offres de bons sentiments. Les annonces abondent et débordent jusque dans les égouts. On paie un prix fou pour leur retraitement. D'ailleurs les chiffres sont faux.On abuse de notre sens citoyen et on nous abreuve de sirops affectifs frelatés. Chacun se méfie et pourtant se fait prendre. Vous n'allez pas vous isoler du tsunami, de la sécheresse, ni de la pandémie, Compassionnez-vous avec les politIciens qui dressent rapports sur constats, études sur expertises, projets sur contre-vérités, amalgames sur diatribes, boucs émissaires sur gentilles victimes.
L 'innocence est au tapis, K O déjà, au premier round. Les jeux sont faits, ils ont empoché la plus grosse des mises. Les spectateurs piaffent d'impatience. Où est le bonheur promis? A l'abri dans les transactions mondiales qui gravitent en orbite. Qui souffre encore?
Derrière la vitre.

mardi 3 août 2010

Strasbourg





Il était une fois....
une grande soeur,
un petit frère...