dimanche 29 novembre 2009

Rossemaison


Le lapin a perdu sa casquette. Envolée ce matin. Escampette. Sonne à la sonnette saperlipopette. Pied en l’air, nez au vent, à travers champ. Oreilles dressées. Echappe preste au coup de trompette. Lance une grimace face à la glace. Pouce. Langue au chat. Chat perché. Grignote le vert du vert. Etait joli ce petit pas effarouché. Préfère les bonbons rouges. Galipette. Je saute. Tu dis non, je dis oui. Dis non. Non. Non. Non. Oui. Oui. Non. Oui. Dis. Je dis. Tu dis. Je dis. Oui. Non. Oui. Non. Non. Plus vite. Plus fort.

samedi 28 novembre 2009

Soleure


Cris. Ils ont pris leur envol. J’ai serré mon cœur contre moi. Je regarde le ciel. Il palpite. Il est trop dur de perdre ses ailes. Une voix proteste. Elle n’est pas responsable. Les pneus crissent. Je ne veux pas être prisonnière d’une fable. C’est au bout du bout, vous reconnaitrez la maison, il y a une girouette sur le toit. Un papier froissé comme un nœud dans le mouchoir, vous vous souviendrez.

mercredi 11 novembre 2009

Lyon



Derrière son dos, à l’abri, cachée. Défilé des clous de vie. Les têtes à frire se figent. Des cris, empreintes laissées, se lisent sous les doigts qui écrasent les biscuits et dispersent les miettes. Le valeureux guerrier pointe sa flèche vers la cible suspendue là, sous un enchevêtrement étoilé de carcasses éventrées, un dépotoir de cynisme, une cagoule sur le visage. Pourquoi? L’échafaudage d’acier déborde en articles ménagers, le gazon ondoyant se verbalise, il y a des totems qui desserrent enfin les dents et soufflent une gomme rose comme le sol diffuse un parfum de mousses et de bois profond. Tous les sacs plastiques ont pouffé de rire en tourbillonnant. C’est si simple. La directive sweet nice a traîné à l’infini la pièce a conviction dans les morgues de l’invendable. Je vous offre une tasse de café. Il faut rester belle comme belle.

samedi 7 novembre 2009

Marseille


Bouts de chandelle
grenouille à pleurer sur la margelle
jeu de marelle qui finit au ciel
prendre l’eau n’est pas
une mince affaire
lance le dé
pose le pion
jeu de sorcière
au bon moment
la glace lèchée
rouges les doigts
chevaux de bois

lundi 2 novembre 2009

Lyon


D’une main douce je caresse la vitre,
et efface les éclats de lumière,
dispersés comme des mots tendres,
éparpillés sur mon appel.
Le ciel danse avec ardeur des tourbillons de désirs,
bourdonne de grondements lointains,
étire les encres sauvages.
Halos étranges, silhouettes ailées.
Fulgurances boisées de bleu.

dimanche 1 novembre 2009

Éveux


Où se saisir de l’instant?
Je suis le liseron
dans les méandres du passé.
À l’origine,
des petits cailloux tracent le chemin.