dimanche 31 juillet 2011

dimanche 3 juillet 2011

Châtillon


Une sauterelle fait des sauts. D’un vert parfait, translucide à la lumière qui la traverse, presque cristalline. Elle vient inscrire sa précieuse nuance sur la carte des charmes naturalistes. Assis sur le bord du ruisseau, les peaux déclinées en diverses valeurs, des marrons doux aux zébrures opales, fusionnent sous un tachisme élégant. Les rires gloussent sous les branches. Des odeurs en dérive saupoudrent les désirs qui doutent, s’effacent et jettent une confusion en quête d’absolu. Le soleil est haut et lentement se tourne, jetant son dévolu sur les peaux les plus blanches qui rosissent comme des fleurs. En prenant ensemble les quatre coins de la clairière on peut refermer la forêt.
Rêves pelucheux.