dimanche 14 novembre 2010

Bourg-en-Bresse


Seule ?
Une liberté à conquérir sans fracasser la grisaille et l’ocre qui montait comme une eau trouble et mystérieuse, qui clapotait doucement, sans me mouiller les pieds. J’ai cherché en tâtonnant des yeux, instinctivement, dans les graffitis cabalistiques venus à la surface du crépi tombé, ci ou là, ébouriffé d’un rire qui ne tarderait pas à jaillir, comme une promesse que je m’étais faite il y a longtemps, comme un fil de laine qui se dévidait de sa pelote pour grimper et s’arrimer à son doigt qui faisait le même geste rythmé et sûr autour des aiguilles qui cliquetaient d’un son court et léger comme le tic-tac d’une montre qui scellait mon bonheur enfant.
Elle est comme mon ombre. Je n’ai pas besoin de penser à elle, ni besoin de l’oublier. Mon ombre de soleil ? Comment dire ? Le mur est rugueux, comme une vieille écorce, qui, un peu plus loin, s’ouvre.