lundi 21 février 2011

Turin



As-tu vu l’ombre envolée, les falaises percées, les petites fourmis épinglées sur le velours gris et damassé ?
Dans l’œil du cyclope il y a une larme qui germe, roule, coule.

dimanche 20 février 2011

Turin



Une rouge, une bleue, une senteur ou une fleur?
Une blanche, une noire, un fruit bien vert?
Une jaune, une mauve, une fugue, un preste vertige?
Du monde, des rires, des voix?
Une promenade un soir, ci et là, quelques airs qui passent.
Griserie, léchée du bout de la langue, mille feuilles empilées, mille étourdies éparpillées,
délicieuses gelatis.

samedi 19 février 2011

Turin

Turin



Le rouge est fluide, les vitamines sont bisexuelles, les fantaisistes hors piste, le rouge s’expatrie, les rires fusent, le premier est sage mais le second double ses chances, le rouge est profond, la négociation est dure, l’engagement s’intensifie, le rouge est frontal, le secret bien gardé, l’apriori reste sectaire, le rouge ramène au vrai, le loufoque est permissif, le blocage inhibe, le rouge fait le beau, les potentialités s’exagèrent, la légèreté mène à la délicatesse, le rouge est pointu, la surprise tire l’épingle du jeu, l’oubli se mord les doigts, le rouge s’impatiente, la révolte avive l’espérance, la rue crie liberté, le rouge flotte aux vents.

Turin












Un rêve de printemps.
Se côtoyer, s’agiter, s’ignorer,
se parler, vivre libre
est-ce cela le bonheur ?
Un monde en convulsion, la révolte s’est généralisée et demain ?
La diplomatie en éclats, des milliers de réfugiés, des valeurs à défendre, personne ne sait, des tué, des torturés, rien à voir, les cadavres enterrés, tout à entendre, la colère, les contes de fée propagande, l’injustice, les avoirs bloqués, après les cadeaux, la répression, l’origine du chaos, des informations, l'internet contrôlé, l'espoir à garder, un despote tombé, une fortune volée, les mensonges en prime, la complicité hypocrite, la lutte pour se libérer, la révolution, plutôt mourir que crever.
Le jasmin fleurit.

dimanche 6 février 2011

L'Espiguette




Pieds nus sur le sable frais.
Les ombres s’élancent et planent comme des oiseaux, se nichent et se fraient un passage. Les herbes hirsutes ébouriffent les dunes, jouent échevelées à perte de souffles, aux murmures des vagues.
Grésille le sable, pas à pas, saut à saut.
Les petits pas suivent les grands. Un miroir bleu, un jour seulement, sans question, sans réponse, une douceur impétueuse vibre avec joie.

mardi 1 février 2011

Lyon


Rivage impossible à atteindre.
Effroi creusé comme une ornière au cœur d’un souffle qui se cherche, halète et tremble.
Accroche une parole, un mot, à la veste tombée là, habit trop vieux, avant la métamorphose.
Suspendu au ciel, l’épouvantail se balance.
Une plume frôle l’invisible, mon cœur bat.