Montpellier

Blanc, noir, une mosaïque,
faire un saut, un pas de géant,
rester en ligne, un saut de puce,
garder l’équilibre, un jeu
entre les grands et les petits problèmes,
rester en vol, ne pas se prendre au sérieux,
rire des nuages, tendre la main,
trois petits pas valent un grand pas de danse,
tourbillonner comme une ombelle de pissenlit,
en plein chant un gazouillis vert,
valse à mille temps, une senteur de bonheur.

Montpellier

Hello, fais moi un clin d’œil, un petit signe, accroche un plissement, une ride, un tic-tac, un battement de cils, tu me fais presque peur, qui regardes-tu ainsi ?

Privas

C’est juste. Oui, suffisant. Tout est dit. En si peu. Se modifient et se figent, durant quelques secondes, les éclats de verre d’un kaléidoscope plaqué à l’œil et tourné régulièrement. Il suffit de regarder. Il suffit de laisser glisser l’une sur l’autre des impressions fugaces, qui éblouissent d’un éclat vertigineux l’abysse. Il suffit de voir comment s’effacent et se remplacent toutes choses, se fragmentent et surgissent nos éphémères tendresses, nos insondables peurs.

Lyon

Nue, là sur la route. J’ai le ventre qui bat, se soulève, halète, se retient, ne veut rien laisser paraître, un ventre tout nu, un soleil, si fragile, là de face, au milieu du chemin, une promesse, un demain, un peut-être, un pourquoi, tout s’agite en silence, rien n’est écrit, tout s’improvise.

Lyon

En enfer, Dante les a croisés peut-être. Ces immigrés, ces rejetés, ces fous, enchaînés, immortels prisonniers, figés dans la pierre, engloutis par les ombres, arrêtés dans leur élan vers l’ailleurs, égarés par les rêves. De l’autre côté des barreaux, la lumière.

Villefranche-sur-Saône

Je ne marche pas, je vole,
je plane, je vire, je lève,
s'effeuille la rose.