jeudi 5 août 2010

Strasbourg




Derrière une vitre.
Je n'aime pas souffrir. Qui aimerait d'ailleurs?
Personne ne dilapide son capital bonheur en le jouant chaque jour. Risque inutile. Il y a trop d'offres de bons sentiments. Les annonces abondent et débordent jusque dans les égouts. On paie un prix fou pour leur retraitement. D'ailleurs les chiffres sont faux.On abuse de notre sens citoyen et on nous abreuve de sirops affectifs frelatés. Chacun se méfie et pourtant se fait prendre. Vous n'allez pas vous isoler du tsunami, de la sécheresse, ni de la pandémie, Compassionnez-vous avec les politIciens qui dressent rapports sur constats, études sur expertises, projets sur contre-vérités, amalgames sur diatribes, boucs émissaires sur gentilles victimes.
L 'innocence est au tapis, K O déjà, au premier round. Les jeux sont faits, ils ont empoché la plus grosse des mises. Les spectateurs piaffent d'impatience. Où est le bonheur promis? A l'abri dans les transactions mondiales qui gravitent en orbite. Qui souffre encore?
Derrière la vitre.