mardi 25 mars 2008

Rossemaison



Dans ma chambre. Fric frac. Clic clac. Ça c’est écroulé tout seul.
Un château de méli mélo, de sable, de vagues, de ciels et d’étoiles. Ecroulés et bariolés. Des paroles sortent des boules de cristal avec des chiots qui jappent, des tunnels d’oreillers grimpent sur mon dos, des arbres de petites autos foncent dans les orteils, des souris de trois fois trois font des ritournelles, des puzzles de gourmands encombrent les draps qui s’agitent comme des ailes de grands oiseaux qui planent dans les cache-cache où je retrouve la petite bille perdue que tu m’avais donnée en échange d’un baiser, au premier anniversaire de mes cinq ans, quand le soleil a fondu la neige, que le chat perché est tombé de sa chaise, que j’ai mangé un gros hareng qui était sucré comme le miel et retrouvé des crottes de petits nains emmaillotés dans des chemises cachés sous le lit. J’aime les mirages et les rois mages dandinent de culotte en socquette avec leurs crécelles. Je préfère jouer à la devinette plutôt qu’à la dînette si tu veux faire avec moi un fouillis fouilla pour retrouver la tête de ma poupée Lila.