samedi 16 octobre 2010

Lyon


Elles vont venir, vous les devinez, en robes longues, impériales, au drapé tombant vert d’eau ou noyées dans une blancheur vaporeuse, une agrafe d’or retenant sur l’épaule le somptueux négligé d’une peau douce et translucide, où bat le coeur d'un oiseau frêle et apeuré, la chevelure si rousse qu’elle nimbe d’or le visage, ou si noire qu’elle rend limpide le désir. Sur l’exubérance végétale qui s’incurve en éden elles arrivent d’un pas léger, effleurant à peine le sol.