vendredi 10 septembre 2010

Paris




J’ai lâché les nuages, ils s’éparpillent,
ailes de papillon ouvertes, sans dire merci,
une course folle, un saut de sauterelle,
le lézard a filé, disparu, reste un sillage de lumière dans ma mémoire, une disparition a laissé sa trace,
comme le claquement soudain d’un bruit inconnu, intraduisible, intrus, dans le silence,
brusque mouvement dans l’immobilité, en dilatation, en vaporeuses essences, duvets des jours d’hiver gardées au fonds d’une poignée de légères fragrances, en un tour de main invisibles, en un tour de main revenues, réapparues, comme les marionnettes sautent sur scène et s’éclipsent sans qu’on puisse les retenir, les arracher au néant, au disparaître,
les oreilles si grandes ouvertes pour saisir le moindre frôlement, crissement, épluchures de bruits, qui resteraient après la dévoration de la nuit. A écouter si fort, à deviner que peut apparaître aussi vite qu’éclipsée la fée... ou le monstre.
Les silhouettes se déhanchent, au rythme régulier d’un soupir, d’un reflet de lumière dispersé par le vent. Des bulles irisées métamorphosent les berceuses.