mardi 26 août 2008

Écosse





Deux ou trois hurluberlus sur une lande perchée observaient venir au loin les nuages. 
En un tour de mains ils lissaient joyeusement les plumes des herbes sauvages.
Le matin tôt levées, après avoir chanté, les jambes s’étaient agitées comme lessives au vent. À présent, inutile d’ouvrir un agenda et de sauter dans les bonnes cases d’un planning bien serré. Le départ a téléscopé l’arrivée. Stop. Ici le temps s’est déplié en oisive liberté.
Le ciel est une immense marmite où se touillent des frissons et des bouillons. Entre deux souffles se malaxent des laines de moutons et des mousses rousses. À peine grelottées se tordent des bretelles et des ficelles. À cailloux s’étirent des landes et des contrebandes, à perte s’étonnent et éternuent des bourrasques et des fraîcheurs, les vagues lapent le jour comme des chiots fous mordent les savates. Venez tous…
y a qu’à jouer… y a qu’à jouer…