Ils sont
tendres, fluets ou grossissent exagérément, prennent toute la surface,
se cuivrent, montent à l’assaut de la forteresse, sont pris de vertige et de
peur qui les défigurent et les décomposent sur le velours de dissection où se
penchent les visages graves des nuages.
Tordus de rage ils s’arc-boutent sur les rayons incertains
de leur destin, une fois l’an ils brillent d’un feu qui libèrent les
prisonniers de l’asphalte brûlant du désir de jouir d’un changement qui
s’insinue comme une racine dans le sol, qui émerge comme un point fébrile
étire son cou, dresse sa joyeuse liberté, brave l’air vivifiant des couleurs révoltées.