dimanche 23 mai 2010
Marseille
À vrai dire je ne sais pas où ça se trouve. D'ailleurs je n'ai jamais su, même si parfois j'ai trouvé, divaguant de ci de là,
au hasard des pas, de mes humeurs, d'un coup de vent ou d'un éclat de soleil, d'un brusque écart, d'une nuit noire.
Je ne sais pas. À vrai dire c'est un rendez vous impossible, d'avance impossible, dans un lieu improbable, d'avance improbable.
À l'itinéraire imprévisible. Pour trouver l'imprévu.
Marseille
samedi 22 mai 2010
Marseille
Voir surgir les invisibles
débusquer les signes
lire entre les lignes
chercher le fruit caché
faire corps avec le miroir
s’y absorber et s’y refuser
garder son point de vue
tourner autour d’un autre astre
éclairer et obscurcir
en alternance
magique et surprenant
il faut se laisser faire, entrer dans le jeu
accepter de se dessaisir pour se saisir d’autre chose, de plus intime, de plus fragile.
samedi 15 mai 2010
samedi 8 mai 2010
Rossemaison
Rossemaison
Bienne
Tous ces gens sont de trop. Ils coûtent trop cher. Ils sont trop voyants, exubérants, improductifs, oisifs, imaginatifs, malades, retraités, agités, dérangés, périmés. Il n'y a qu'une solution s'en débarrasser. Que tous ceux qui ont une proposition à formuler envoie leur conclusion aux élus assermentés.
lundi 3 mai 2010
Marseille
dimanche 2 mai 2010
Marseille
Elle se promène toute seule et rit de temps en temps comme pour ponctuer ses pas.
Elle est entrée, ressortie, montée, descendue.
Elle a fait le tour des bâtiments, est apparue, a disparu entre piliers , galeries, arcades,
elle glisse de marche en marche. Ne perd rien de vue.
Elle s’est arrêtée longtemps, m’a regardée. J’ai hésité. J’ai pris la photo.
samedi 1 mai 2010
Cassis
J’aime cette palette de couleurs, leur instabilité, leur mouvance,
imbriquées, superposées, soigneusement glissées les unes dans les autres,
un millefeuille, à l’équilibre fragile, doux, éphémère,
en continuelle métamorphose, comme une alternance de sourires et de tristesse sur un visage qui efface sans cesse l’expression de ses sentiments, les recompose indéfiniment, les offre et les reprend au jeu du hasard.
Callelongue
La mer est noire, les reflets métalliques repoussent le ciel égaré, les barques tirées hors d’eau sont comme des habits laissés à sécher, engoncés dans une léthargie froide. Soudain au détour du chemin escarpé surgissent les îles aux crêtes préhistoriques, fabuleux animaux échappés à la catastrophe. Les odeurs de thym et de pins jettent l’ivresse et les rafales de vent et de pluie rendent incertains les pieds qui glissent sur les roches ravinées, sculptées par le temps, gravées de rides comme de vieilles peaux qui racontent leur histoire de résistance, de violences et de douceurs. Le soleil invisible est présent dans le désir de le voir surgir à chaque instant, ravivant le ciel, éblouissant la mer. Le havre attendu est au bout du chemin.
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